Dimanche 24 Octobre, rendez-vous pour un nouvel atelier d’arpentage autour du livre » Histoire populaire de la psychanalyse.
Replongeant aux débuts de la discipline, nous découvrirons l’histoire occultée de la psychanalyse où, loin de la neutralité aujourd’hui affichée, les praticiennes et praticiens s’engagent pour plus de justice sociale et d’égalité au sein d’institutions qui articulent intime et politique.
A travers cet atelier, nous interrogerons également nos propres histoires, notre rapport à la santé mentale et à l’actualité. Nous partagerons nos observations quant aux menaces qui pèsent sur l’accès aux soins psychiques, sur l’évolution des pratiques thérapeutiques et leur portée sociale. Enfin, nous tenterons d’esquisser les bases de ce qui pourrait être une psychanalyse populaire et politique.
Au fait, c'est quoi l'arpentage ?
L’arpentage est une technique de lecture collective inventée par le mouvement ouvrier pour lire des ouvrages réputés ardus même très fatigué en sortant de l’usine. Son but est de parvenir, en un temps limité, à « débroussailler » une œuvre en mettant en commun les connaissances, les expériences et les intuitions des participant-es.
L’arpentage ne remplace pas une lecture individuelle, mais permet au groupe de débattre du livre et de son sujet… et éventuellement de lire le livre !
Présentation du livre
« La psychanalyse doit se tenir à l’écart de la politique. » Cette ligne de conduite, hâtivement attribuée à Freud, a autorisé tous les revirements jusqu’aux plus récents qui voient la psychanalyse régulièrement convoquée au chevet des pires positions réactionnaires (contre le féminisme, l’antiracisme, les mouvements sociaux…). C’est aussi une façon commode d’enterrer tout un pan de l’histoire de la discipline, et avec lui son legs révolutionnaire.
On verra dans ce livre Freud accueillir avec enthousiasme la révolution de 1917 et encourager Vera Schmidt dans ses efforts pour acclimater la psychanalyse dans la Russie bolchévique ; Wilhelm Reich combattre en Autriche puis en Allemagne la prétendue neutralité politique de la discipline ; on suivra la trajectoire de François Tosquelles de la guerre d’Espagne à l’hôpital de Saint-Alban, celle de Jean Oury de Saint-Alban à la clinique de La Borde ; on découvrira le renouveau d’une psychanalyse révolutionnaire dans l’Allemagne des années 1960 avec le SPK (Collectif de patients socialistes) dont le programme était de Faire de la maladie une arme.
Un héritage précieux que Florent Gabarron-Garcia ravive pour remettre enfin la psychanalyse au cœur des luttes d’émancipation. Plus d’infos ICI
Infos pratiques
Date : Dimanche 24 octobre à 14h30
Durée : 3h30 environ
Tarifs : Prix libre (réservation conseillée)
Durée : 3h30 environ
Tarifs : Prix libre (réservation conseillée)